La véritable héroïne de la nouvelle, c’est Venise. Une ville à peindre et non à décrire avec des mots; le langage est de peu de secours pour l’artiste qui voudrait traduire tout ce que la cité a de mystérieux et de rêve. Aussi n’est-on pas surpris à la fin de la nouvelle du conseil que Lebrun, le “héros” de Gualdo, donne aux écrivains.
Bien qu’il ait renoncé à la littérature, il aime à en parler, mais, quand un écrivain lui dit : « Je m’en vais faire quelque chose sur Venise », il sourit et n’encourage pas.
Sebbene abbia rinunciato alla letteratura, ama parlarne – ma quando uno scrittore gli dice: «Voglio far qualche cosa su Venezia», egli sorride e non lo incoraggia.
E proprio per questa lucidità – che è anche una “sfida” nei confronti di una tradizione secolare di «parole preparate», come ha suggerito Bassani con Noventa – riproponiamo L’innamorato di Venezia (1886) di Luigi Gualdo (Milano 1844 – Paris 1898), e l’elegante versione francese approntata dallo stesso autore ma con il titolo di Une aventure vénitienne (1886).